Tout savoir sur le syndrome de Cushing équin ou DPIP

Tout savoir sur le syndrome de Cushing équin ou DPIP

20/04/2023

Le syndrome de Cushing équin est une pathologie qui touche plus de 20% des chevaux de plus de 15 ans. Faisons le point sur cette maladie.

Qu’est-ce que le syndrome de Cushing équin ou DPIP ?

Le syndrome de Cushing équin (ou sous son nom scientifique « dysfonction de la pars intermedia de l'hypophyse ») est une maladie endocrinienne, c’est-à-dire causée par un dérèglement hormonal qui affecte les chevaux.

Les symptômes du syndrome de Cushing équin sont donc causés par une production excessive de cortisol par les glandes surrénales du cheval, cette production excessive est la conséquence du déréglement hormonal.

Le cortisol est une hormone produite par les glandes surrénales qui régule le métabolisme, le système immunitaire et le stress. Cette production excessive peut être due à plusieurs facteurs, notamment :

  1. Une tumeur surrénalienne : la tumeur peut être bénigne ou maligne et peut affecter une ou les deux glandes surrénales.
  2. Un dysfonctionnement de l'hypothalamus et de l'hypophyse : le syndrome de Cushing équin peut être causé par une lésion de l'hypothalamus ou de l'hypophyse, deux glandes situées dans le cerveau qui régulent la production de cortisol.

Mise en évidence du dysfonctionnement de l'hypothalamus et de l'hypophyse :

 

Chez un cheval dit “en bonne santé”, l’hypothalamus va produire suffisamment de dopamine afin d’inhiber la production d’hormones de l’hypophyse. Ainsi l’hypophyse ne produit que peu d’hormones : le taux d’ACTH (AdrenoCorticoTropic Hormone) est donc “normal”.

 

La maladie de Cushing est donc la conséquence d’une dégénérescence de l’hypothalamus qui ne tient plus son rôle de régulateur.

Chez un cheval atteint du Cushing, l’hypothalamus ne produit pas assez de dopamine entrainant une mauvaise inhibition des hormones par l’hypophyse. L’hypophyse se met alors à grossir en taille et à produire trop d’hormones.

Le taux d’ACTH augmente et stimule ensuite la production d'hormones de « stress » comme le cortisol par les glandes surrénales.

 

Les symptômes du Cushing sont donc causés par une production excessive d'hormones de stress : appelées “cortisol”.

Le cortisol est une hormone importante qui régule plusieurs fonctions corporelles et influence le métabolisme du glucose, des protéines, des lipides, la régulation de l’immunité et les rythmes circadiens.

Quels sont les symptômes du syndrome de Cushing ?

Chez les chevaux atteints du syndrome de Cushing, les glandes surrénales produisent alors trop de cortisol, les symptômes peuvent varier d'un cheval à l'autre, mais ils incluent souvent :

  • De l’hirsutisme : la plupart des chevaux atteints ont un développement excessif de leur poils et une difficulté à muer. Ils peuvent également avoir une repousse de poils anormale ou une dépilation sur certaines parties du corps (défauts de mue, poils longs voir frisés).
  • Des fourbures ou infections récurrentes : les chevaux sont plus susceptibilité aux infections, cela peut être dû à une diminution de la capacité de leur corps à combattre les infections.
  • Une amyotrophie / Fonte musculaire : les chevaux atteints peuvent perdre du poids et de la masse musculaire, même s'ils ont un appétit accru. Cela peut être dû à une diminution de l'efficacité du métabolisme du cheval.
  • Léthargie / Dépression : certains chevaux peuvent présenter un trouble du comportement dit “dépressif”.
  • Polyurie Polydipsie : augmentation de la quantité d'eau bue et d'urine produite. Cela peut être dû à une diminution de la capacité de l'organisme à réguler les niveaux d'eau dans le corps.

D’autres symptômes sont notables, comme :

  • Une transpiration excessive, même lors d'activités légères.
  • Une difficulté à réguler la température corporelle, un cheval atteint peut avoir froid malgré une bonne température extérieure, et inversement, il peut avoir chaud malgré une météo fraîche.
  • Une faiblesse musculaire et articulaire.
  • Des troubles de la reproduction, tels qu'une absence de chaleurs pour les juments ou des problèmes de fertilité.
  • Des troubles neurologiques, certains chevaux peuvent présenter des difficultés à se déplacer, des troubles de l'équilibre, de la narcolepsie ou encore de l'ataxie.

En conclusion, le syndrome de Cushing équin peut se manifester par plusieurs symptômes différents. Si vous remarquez certains de ces symptômes chez votre cheval, il est important de consulter un vétérinaire pour un diagnostic (observation des symptômes et prise de sang pour déterminer le taux d’ACTH) et un traitement approprié.

Quel traitement ?

Le traitement du syndrome de Cushing équin est principalement axé sur la gestion des symptômes et la prévention des complications.

La forme médicamenteuse

Des médicaments sont souvent utilisés pour réguler la production de cortisol et réduire les symptômes. Cette molécule va “remplacer” la dopamine et inhiber l’hypophyse afin de rétablir un fonctionnement normal de l’organisme et diminuer la quantité d’ACTH produite.

Le syndrome de Cushing ne se guérit pas, mais il peut s’atténuer grâce au traitement qui doit être donné tous les jours et pour le reste de la vie du cheval.

La phytothérapie

Certains chevaux peuvent être traités grâce à la phytothérapie, nombreux sont les laboratoires qui ont développé une gamme pour lutter contre le syndrome de Cushing. Le traitement par la phytothérapie doit également être distribué chaque jours et pour le reste de la vie du cheval.

Chaque cheval étant différent nous vous conseillons de vous fier à l’avis de votre vétérinaire quant au traitement à utiliser.

L’alimentation et l’environnement

Ces deux éléments ne sont pas négligeables pour un cheval atteint du Cushing. En effet, un régime alimentaire adapté doit également être mis en place pour réduire les symptômes et améliorer la santé générale du cheval. Les chevaux atteints de la maladie doivent également être maintenus dans un environnement propre et sec pour réduire le risque d'infections cutanées et respiratoires.

 

En conclusion, le syndrome de Cushing équin est une maladie endocrinienne courante chez les chevaux à partir d’un certain âge. Bien que cette maladie ne puisse pas être guérie, il existe des traitements disponibles pour aider à gérer les symptômes et améliorer la qualité de vie des chevaux atteints.

Le suivi vétérinaire doit être régulier afin d’ajuster la dose du traitement et faire un suivi de l'état du cheval et de ses symptômes.

Si vous pensez que votre cheval présente des symptômes de syndrome de Cushing équin, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire !

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